La dette publique en france
Al Gore, après avoir effectué des centaines de conférences dans le monde entier pour sensibiliser les gens sur la gravité de la situation écologique mondiale, fait ce constat dans un documentaire intitulé « the unconvenient truth » (Paramount Classics, Participant Productions, 2006) : après un exposé didactique éloquent, qui rebuterait ses détracteurs les plus pessimistes, il passe en revue les réticences psychologiques et sociales qui font de ce sujet actuel majeur une simple préoccupation secondaire, un simple effet de mode. Il met en lumière à quel point certaines idées sont ancrées dans les mentalités, comme la conviction que le problème de l’écologie est si grand, à l’échelle mondiale, que les gestes individuels de chacun ne changeront rien en profondeur. De même, dans le cas de la dette publique, le problème est-il si important et si complexe qu’on ne saurait agir dessus, qu’il faille le subir comme une fatalité, et que finalement personne, dans l’opinion publique, ne se sente réellement concerné ? C’est la question que je me suis posée en découvrant, peu après le documentaire d’Al Gore, le compte rendu de la commission Pébereau sur la dette publique française .
A la lecture de ce rapport et après avoir suivi plusieurs débats télévisés y ayant été consacrés, je me suis fortement intéressé au sujet. Mais qu’il est difficile de s’y retrouver et de se forger une opinion ! La complexité du fonctionnement des finances publiques, la multiplicité des enjeux (financiers, économiques, politiques, sociaux) font de la dette publique un sujet opaque et difficile à appréhender.
Le but premier de ce mémoire est donc pédagogique : j’ai volontairement évité de réduire la problématique à un sujet trop ciblé ou trop technique, car pour comprendre la dette, il est nécessaire de l’appréhender dans son ensemble. C’est, je l’espère, ce qui fait également l’intérêt de ce mémoire : faire le lien entre des éléments techniques