La Distribution Cinématographique En France
Entre 1998 et 2014, le nombre de distributeurs sur le sol français a chuté de 38%, passant de 191 à 118. Le distributeur intervient en tant qu’intermédiaire entre un producteur, qui va céder des droits commerciaux, et un diffuseur, qui exploitera des copies du film. Au fil des années de nouveaux acteurs sont apparus, que ce soit des chaînes de télévisions créant leurs propres filiales de distribution tel SND pour M6 et TFM pour TF1 ou bien des distributeurs étrangers. Les distributeurs français ont été durement affectés par l’arrivée des américains à l’instar de Gaumont numéro 1 dans les années 70 aujourd’hui
6ème au profit de Wagner et Disney notamment qui ont su allier marketing et offre quantitative.
Les distributeurs négocient les droits de représentations publiques avec différents partenaires (exploitants, télévision, éditeurs vidéo). Leur rôle est également de valoriser et de faire parler des films qu’ils distribuent
(notamment par la critique professionnelle ou par le biais de festivals) auprès des professionnels et des consommateurs. Il leur faut également s’assurer du fait que le film est bien positionné sur le marché et va toucher le public potentiel qui était visé.
Une baisse des rendements
En 2013, la distribution des films en salles générait un chiffre d’affaires de 473 millions d’euros en France. Entre
1997 et 2007, ces encaissements des distributeurs avaient progressé de 14,1% tandis que le nombre de films distribués, lui, avait augmenté de 37,6%. Nous pouvons ainsi observer une baisse de l’encaissement moyen par film (- 17,1 %) sur cette période. La copie d’un film inédit génère en moyenne 5080 € pour son distributeur (4 270 € pour un film français et 5 710 € pour un film américain).
La distribution est une activité plus rentable que la production, constituée de Majors (grands studios américains). Entre 1930 et 1985, les sociétés de
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distribution se voyaient dans l’obligation d’assurer une part importante du