La décision est-elle un processus rationnel?
INTRODUCTION:
"La théorie de la décision cherche à contrôler le non-rationnel … et si le non-rationnel est peu important, la décision est aussi peu importante" Herbert Simon
Force est de donner un sort ambitieux à une telle pensée pour appréhender de manière incivise la question de la décision comme processus rationnel.
La décision est une réalité complexe. En effet, il semble toujours exister une pluralité de décision possibles pour résoudre ou traiter un problème tant en terme de finalités que de moyens et de contenus. La décision doit être appréhender en deux phases bien distinctes. Une première, où il s'agit pour le décideur d'établir un diagnostique sur la base de laquelle surgira une solution et une deuxième qui est qui fait surgir la question de la légitimation où l'acteur arrête une décision et la dote d'une forme juridique qui comme nous le dit Bourdieu lui attribut une « nouvelle force ». Un défis de taille apparaît alors: celui d'éviter que les décisions et les politiques ne tombent dans la spirale infernale de l'empirisme, du subjectivisme et de l'incohérence. C'est alors qu'intervient la toute puissante Rationalité. Mais qu'est-ce que la rationalité? (dans ce contexte précis bien entendu). C'est rendre compte des comportements du choix, ou plus précisément, élaborer des modélisations qui analysent leurs effets: c'est finalement l'adéquation entre les « moyens » et les « fins » dans la sélection du comportement. Ce schéma suppose des acteurs constitués, dotés de préférences et adoptant les stratégies d'action conformes à celles-ci. De fait, la rationalité est indissociable de l'analyse qui doit s'accompagner d'une approche hiérarchique et d'une planification et c'est dans ce sens qu'il convient de parler d'un véritable procéssus. Dès le début du XXème siècle, des écoles, des auteurs et des courants de pensées se sont acharnés à montrer un lien intime entre la prise de décision et sa dimension