La décolonisation
I - 1945-1955 : un contexte favorable
A. Des puissances coloniales discréditées et affaiblies
1- Défaite en 1940, la France a perdu de son prestige dans les colonies africaines et elle n'a réussi à maintenir sa tutelle que grâce à l'aide américaine. L'Angleterre sort vainqueur de ce conflit mais épuisée et son prestige est amoindri surtout à cause de ses revers asiatiques.
2- Les États-Unis et l'URSS, vainqueurs de la guerre, se font les héros de l'anticolonialisme.
B. L'essor des mouvements nationalistes et contestataires
1. Les élites africaines (ex. Léopold Sédar Senghor) se sont formées en Europe et se sont inspirées des valeurs européennes de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
2. Au début des années 1950, la quasi-totalité des colonies asiatiques est libérée et ces pays servent d'exemple pour l'Afrique. En 1955, la conférence de Bandung en Indonésie, à laquelle participent plusieurs délégations africaines, condamne le colonialisme et rappelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
C. Des métropoles sourdes aux revendications
1. Face à ces revendications, les métropoles ne proposent que des avancées bien insuffisantes.
2. L'Angleterre s'oriente vers un Self-Government, forme d'autonomie pour ses colonies, processus « gradualiste » qui s'effectuera par étapes.
3. La France crée l'Union française en 1946 mais n'envisage ni autonomie ni indépendance.
II- 1955-1965 : une décolonisation quasi-totale
A. Des indépendances négociées
1. L'Afrique noire française (Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal...) envisage une forme d'autonomie et non l'indépendance. A partir de 1956, la loi-cadre Defferre permet le transfert de la souveraineté aux anciennes colonies : en 1960 les territoires de l'AEF et de l'AOF sont indépendants.
2. Les colonies italiennes (Libye, Somalie ) confiées à l'ONU deviennent indépendantes en 1951 et I960.
B. Des luttes pour l'indépendance plus ou moins violentes
Certaines indépendances ont été plus