La farce du maitre pathelin
D’une part, il y avait l’injusticesociale: une société alors divisée en trois ordres dont les fonctions sont hiérarchisées (le clergé, la noblesse et le Tiers État). D’une autre part, cet “ordre” social a donné lieu à une séparation quirepose sur une idéologie et une tradition, non sur un critère de mérite personnel d'où le sentiment d'injustice. Bien entendu, la séparation fut à tous les niveaux (politique, social, juridique,…);Hors, ce qui nous intéresse le plus, c’est surtout cette “fissure” littéraire qui a créé deux genres d’écrits au sein d’une même société où chaque parti se moque de l’autre (guerre littéraire).
Eneffet, les trois genres dramatiques reflétaient les strictes divisions des classes sociales à cette époque: la tragédie associée à la noblesse, la comédie à la bourgeoisie, la farce au peuple. On a vucomment les aristocrates tenaient à ce que le peuple ne puisse accéder à leurs oeuvres en lui élevant la barre (coût et niveau soutenu de la langue). Par ailleurs, le “peuple” a su prendre sa revanche:il s’est moqué pleinement de cette classe sociale qu’il a jugée depuis toujours sophistiquée et “bête”.
Si l’on cherche un bon exemple de cette “littérature moqueuse”, on ne trouvera pas mieuxque la farce: une pièce comique très simple et qui met en scène un monde bourgeois ainsi que la morale chrétienne en les ridiculisant. Contrairement à la comédie, elle fait rire le spectateur de tout,...
Veuillez vous inscrire pour avoir accès au document.