La femme violente
1. La violence dans le couple
« Par violence domestique, il est entendu une atteinte à l’intégrité de la personne, qu’elle soit de nature : • physique (lésions corporelles, gifles, etc.) • psychique (insulte, menace, harcèlement, etc.) • sexuelle (viol, contrainte sexuelle, etc.) • économique (contrôle absolu des ressources financières, etc.) »
(Gutjahr 2001)
Ce n’est qu’en 1977, avec la sociologue américaine Suzanne Steinmetz, qu’apparait la notion de « mari battu ». Certains psychologues comme cette dernière, Strauss et Gelles affirment dans une de leurs études (Behind Closed Doors - Violence in The American Family) que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques. Même si ces violences restent inférieures à celles perpétrées par les hommes, elles n’en restent pas moins alarmantes du fait que les femmes comment des agressions avec des armes, provoquant des blessures plus graves. Ce nouvel aspect de la violence domestique apparait progressivement dans le débat public cependant la recherche ignore ce thème en Europe tandis qu’aux Etats-Unis et au Canada elle est prise en plus grande considération.
On observe plusieurs cas pour la femme. Il peut tout d’abord s’agir d’une riposte après avoir subit pendant des années les sévices de son partenaire, le blessant ou même le tuant. Cependant les hommes préfèrent minimiser le problème, d’où l’occultation de ces expériences vécues. En effet la soumission, principale caractéristique de la victime ne cadre pas avec l’image de l’homme. Certaines expériences de victimisation sont difficiles à accepter pour les hommes car elles contredisent l’image du sexe fort et les schémas de socialisation qui doivent faire de l’homme un être fort, dur et dominateur. « Ce qui n’est pas conforme à ce qui doit être n’existe pas » (Lenz 2000). Une étude allemande (Jungnitz et al. 2004) a montré que dans les relations de couple, la violence contre les