la fiction
Tout d'abord, le lecteur est plongé dans l'intrigue et désire connaître le dénouement : il ira donc jusqu'au bout du texte. On peut citer Candide de Voltaire : le héros va-t-il parvenir à retrouver Cunégonde et à l'épouser ? C'est une assurance pour l'auteur que son message sera transmis intégralement, contrairement à d'autres formes d'expression plus rébarbatives et austères qui pourraient décourager le lecteur. De plus, la structure même des récits est souvent simple, ce qui retient plus facilement l'attention et rend la lecture plus aisée. Par exemple dans Le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot, la venue d'Aotourou est relatée en quatre phases claires et concises, qui permettent à l'écrivain de dresser un portrait de l'homme naturel tout en le valorisant.
De plus, la fiction permet au lecteur de s'évader lorsqu' elle se déroule dans un pays étranger et exotique. Ainsi, les voyages du héros dans Candide de Voltaire font découvrir de nouveaux horizons et ouvrent de nouvelles perspectives. La découverte du pays utopique de l'Eldorado, où tous les hommes sont heureux, enchante et émerveille le lecteur, tout en permettant à Voltaire de l'instruire en rappelant qu'un tel monde n'existe pas, et que le bonheur est le fruit du travail et non du rêve.
Enfin, l'écrivain provoque l'amusement du lecteur en usant d'humour et d'ironie. Dans Candide de Voltaire, le patronyme ridicule du baron de Thunder-ten-tronckh fait rire le lecteur, et permet également à Voltaire de faire une virulente satire de la noblesse. De plus, les allusions et sous entendus permanents établissent une sorte de complicité entre l'auteur et son lecteur. L'écrivain peut également se moquer de ses adversaires, comme dans L'Histoire des oracles de Fontenelle, où