Méditation du 21 mars 2011 – Ronald White

Bonsoir,

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un texte de John Main qui est intitulé en anglais Isness. C’est un titre que j’ai beaucoup de difficulté à traduire et qui signifie plus ou moins : Le fait d’être. Dans ce texte qu’on retrouve en page 27 de son livre «The way of unknowing», John Main remarque que de plus en plus de gens sont conscients du fait que, dans la société moderne, nous avons perdu le contact avec l’essentiel. Il poursuit en disant que nous avons perdu le contact avec notre être essentiel, avec notre centre. Et par conséquent, un des problèmes auxquels nous faisons face, c’est que nous avons cessé de voir la pratique religieuse comme étant une discipline. Nous envisageons plutôt notre engagement religieux en fonction de ce que nous pouvons en retirer. « Qu’est-ce que ça m’apporte à moi ? »

John Main dit que nous devons examiner la vraie nature de notre vie religieuse afin de trouver une façon de réduire son volet qui est lié à notre ego. Nous devons saisir la réalité selon laquelle il ne faut pas exploiter ou expérimenter avec les valeurs religieuses parce que ces valeurs – ainsi que le sacré qu’elles représentent – font appel à notre engagement. À partir du moment où nous commençons à nous engager, nous entreprenons un périple. Il s’agit d’un périple qui fait appel à notre discipline et pour nous, le défi, c’est que ce périple nous éloigne aussi de notre égoïsme.

D’ailleurs, plusieurs d’entre nous commencent à méditer parce qu'ils ont besoin d’une image positive d'eux-mêmes, une image qui dit qu’ils sont des sages, des personnes éclairées et puissantes d’un point de vue spirituel. Il y a toutes sortes de raisons pour commencer à méditer, mais ce que nous devons comprendre, c’est que la méditation représente un périple qui nous éloigne des raisons centrées sur soi et, d’une certaine façon, de toutes les images que nous avons de nous-mêmes. Ce périple nous amène à la réalité et le fait de