La fin des démocraties populaires
Les conditions d’un bouleversement décisif, les premières élections libres à la chute du mur de Berlin et à la réunification allemande
A. 1953-1980 . crises profondes et répétées : - émeutes à Berlin-Est en 1953 -répression sanglante des chars soviétiques à Budapest à l’automne 1956 -répression à Praque l’été 1968, exercée par les troupes du pacte de Varsovie - grèves en Pologne en 1970 et état de guerre en 1981
une volonté continue de résistance à l’ordre communiste imposé par Moscou au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
+ Voir paragraphe A « Germes de la contestation »
En l’espace d’une année, 1989, les régimes communistes mis en place quarante ans auparavant s’effondrent. Ce bouleversement n’aurait pas été possible sans les changements qui, depuis 1985, ont profondément transformé l’URSS.
Dans un climat nouveau de liberté et d’effervescence politique et intellectuelle, les révolutions de 1989 entraînent la chute des structures dirigeantes. Se mettent en place des gouvernements de transition puis s’installent des gouvernements démocratiques proches des modèles occidentaux.
Engagé dans la pérestoïka, Gorbatchev pousse au changement dans les pays satellites.
En Hongrie (Forum démocratique) des communistes réformateurs remplacent, en 1987-1988, les vieux dirigeants qui sont au pouvoir depuis les années 1960. Dans ce pays, où depuis les années 1970, la société est rebelle au communisme, celui-ci s’effondre sans violence.
Les changements débutent en Hongrie à partir du printemps 1989. En Hongrie, le parti communiste accepte le multipartisme, annonce des élections libres et ouvre la frontière avec l’Autriche le 5 mai. Cette décision a des conséquences incalculables : des centaines de milliers d’Allemands de RDA profitent de cette brèche dans le « rideau de fer » pour fuir vers la RFA. En Hongrie, le parti communiste se saborde : il abandonne tout référence au marxisme et se perd les