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DOSSIER SUR LA FINANCE ISLAMIQUE – MAI 2012

Depuis quelques décennies, la finance islamique, qui interdit notamment la pratique de l'intérêt et de la spéculation ainsi que l'investissement dans des secteurs du jeu ou de la pornographie, connait un important développement. Un article de la Revue Banque * rappelait toutefois il y a quelques semaines que la finance islamique fait face, non seulement aux contraintes et aux risques bancaires traditionnels, mais également à une insuffisance de normalisation comptable, susceptible, à moyen terme, de limiter son développement potentiel. Le présent dossier se propose de faire le point sur ce sujet en étudiant successivement l’actuelle situation de la finance islamique, les efforts entrepris en vue de formaliser les méthodes de comptabilisation privilégiées, ainsi que les différentes normes ayant d’ores et déjà été publiées ou qui sont en cours de publication. Un point sur les derniers développements de l’enseignement de la finance islamique sera également proposé.

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* Revue Banque n° 745 – 31 janvier 2012

I – LE POINT SUR LA SITUATION DE LA
FINANCE ISLAMIQUE
Enquête sur la situation de la finance islamique
Le groupe de travail de l’Asian-Oceanian Standard Setters Group (AOSSG) a publié au mois de janvier 2012 les résultats d’une enquête sur la comptabilité islamique dont l’objectif était de mettre en avant son importance actuelle et de souligner que l’IASB devait tenir compte des opérations de finance islamique dans le cadre de ses projets actuels et futurs. L’enquête a été réalisée entre le 1er juillet et le 15 octobre 2011, auprès des normalisateurs nationaux de la région d’Asie-Océanie et des membres du Groupe international, non officiel, réunissant les normalisateurs comptables nationaux du monde entier, National Standards Setters (NSS). Au total les réponses ont été collectées auprès des vingt-quatre normalisateurs nationaux ayant participé à l’enquête. Parmi