La flexibilité du travail favorise-t-elle la croissance et l'emploi
La flexibilité du travail favorise-t-elle la croissance et l'emploi ? Introduction :
Avec un quatrième trimestre en stagnation, selon les prévisions de l'INSSE, La croissance de la France ne devrait pas dépasser 1,8% en 2011. Le taux de chômage devrait frôler les 10%. Ces résultats préoccupants sont autant d'arguments pour ceux qui sont favorables à une plus grande flexibilité du travail, Il semble que deux thèses s'affrontent, La flexibilité du travail, serait, selon les libéraux, l'un des moyens de lutter contre le chômage en permettant aux entreprises de baisser leur coût de production, mais aussi de favoriser la croissance, en orientant les emplois vers les secteurs porteurs. Mais pour les Keynésiens, la flexibilité signifie précarité de l'emploi et baisse des revenus et donc une diminution de la consommation et de la croissance. Nous allons tenter de présenter les arguments des uns et des autres et d'en préciser les logiques et les limites.
I. Les effets bénéfiques de la flexibilité sur l'emploi et la croissance.
A. La flexibilité des rémunérations répond à la logique du marché
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Dans la logique libérale, la flexibilité salariale permet d'adapter les rémunérations à
la conjoncture et notamment aux résultats de l'entreprise. Elle favorise aussi la productivité des salariés, car elle encourage les mérites personnels. Elle permet aussi les profits, l'investissement et la pérennité de l'entreprise.
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Dans cette perspective, la rigidité du code du travail, les conventions collectives
trop protectrices des salariés, la fixation d'un SMIC trop élevé ou l'excès des cotisations patronales apparaissent comme des obstacles à la croissance et à l'emploi.
B. La flexibilité du travail permet aux entreprises de s'adapter à la conjoncture.
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• Il faut distinguer la flexibilité quantitative externe ou interne : La flexibilité quantitative externe permet de moduler la main-d’œuvre selon les classiques sont appliqués : embauche de personnel