La france de la belle époque
Intro :
La « Belle Epoque » s’étend en France de la fin du XIXème siècle au début de la Première Guerre Mondiale. Cette période fut ainsi nommée au sortir de la Grande Guerre car, rétrospectivement, elle semblait illustrer un idéal de progrès et d’insouciance en comparaison des quatre douloureuses années qui venaient de s’écouler. En effet, la France de la Belle Epoque se porte bien, l’économie est florissante grâce au dynamisme de l’industrie, les classes moyennes et la bourgeoisie se développent. La France est par ailleurs une grande puissance sur la scène internationale de par son passé historique et de par la taille de son empire colonial. Cependant, il conviendrait de se demander quelles sont les limites de cet essor français. N’y a-t-il pas des éléments économiques, sociaux et politiques qui pourraient hypothéquer l’avenir de la France ? Ainsi, nous pouvons poser la problématique suivante : « La France de la Belle époque est-elle une promesse d’avenir ou ne vit-elle que de sa prospérité passée ? ».
I) Le potentiel économique et social de la France
A) Prospérité et avancées sociales
1) Une croissance économique en hausse
- La France de la Belle époque est riche, la fortune nationale a pratiquement doublé depuis le Second Empire. Cette richesse est due à l’augmentation de la production (entre 1896 et 1914 elle augmente de 1,6% par an environ).
- La croissance économique est permise par une industrie florissante : production d’acier et de la fonte en hausse grâce à la sidérurgie lorraine, production d’électricité (ex : Usine Ugine), le secteur automobile est prospère grâce à des entreprises comme Renault (la France est deuxième producteur mondial)
- Développement de certains secteurs agricoles très rentables ( ex :betterave à sucre)
2) L’accession de la société à un meilleur niveau de vie
- Les ouvriers vivent mieux, ils peuvent bénéficier d’une alimentation plus variée (viande, sucre, café) et d’une