La féminisation de l'armée
Le décret du 16 février 1998 supprime les quotas de recrutement. C'est désormais « à titre d'exception que la nature des emplois ou leurs conditions d'exercice peuvent justifier d'en exclure l'affectation de militaires féminins ». La situation a depuis évolué vers une ouverture totale.
La féminisation varie selon les armées : 9,5 % dans l'armée de terre, 11,4 % dans la gendarmerie, 12,1 % dans la marine, 18,2 % dans l'armée de l'air et 46,3 % dans le service de santé des armées
Elle est d'autant plus faible que le niveau hiérarchique s'élève : les femmes représentent 33,42 % des volontaires, 13,11 % des militaires du rang, 11,2 % des sous-officiers, mais seulement 8,07 % des officiers, et une part très faible des généraux et officiers supérieurs. Cela tient au caractère récent de l'augmentation de la féminisation, au peu de femmes parmi les anciens élèves des grandes écoles militaires et à un taux de départ en cours de carrière plus élevé pour les officiers féminins
Une femme militaire sur trois interrogées en 1999 dans le cadre de l'enquête « Les femmes militaires : repères socio-démographiques », publiée par l'Observatoire social de la Défense, exerçait des responsabilités d'encadrement. Les deux tiers déclaraient ne pas rencontrer de difficulté à encadrer des hommes du seul fait d'être une femme.
La hiérarchie militaire souligne le rôle de promotion sociale joué par les armées et fait valoir que les règles à cet égard sont les mêmes pour tous. Les militaires féminins interrogées dans l'enquête de 1999 semblaient plus partagées : si 90 % d'entre elles se déclaraient globalement satisfaites de leur vie professionnelle, 80 % jugeaient qu'il leur était plus difficile qu'aux hommes d'accéder aux postes de commandement. Beaucoup seraient désavantagées dans leur promotion par le congé