la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf
La Fontaine "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf"
Lecture analytique "La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf" de La Fontaine
Introduction:
S'inspirant d'Esope, de Phèdre puis de Pilpay, durant près de 20 ans, Jean de La Fontaine offre au public douze livres de fables qu'il présente comme "une ample comédie aux cent actes divers". Ainsi dans l'apologue "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf", extraite du livre I publié en 1668, se propose-t-il de donner une petite comédie aux dépens de l'envie et de ces petits marquis ou de ces bourgeois qui veulent rivaliser avec les grands.
Problématique/ plan:
Il s'agira donc de se demander comment La Fontaine renouvelle le genre de la fable en mettant au service de la morale les grands traits de la comédie.
I - Une réécriture plaisante
II - La portée morale et satirique de la fable
I - Une réécriture plaisante:
Il s'agit certes pour La Fontaine de contribuer à l'édification morale du lecteur et de lui offrir un enseignement, mais il s'agit aussi de le distraire, de le ravir. Ceci afin de faciliter son adhésion à la réflexion morale.
A - Le récit et l'art de la dramatisation:
La Fontaine met en scène une petite comédie pour dénoncer un défaut humain: l'envie
Il met en œuvre deux principes hérités de l'Antiquité:
- le principe horatien du "placere et docere"
- mais aussi celui de Jean Santeul, devise de la comédie (XVII°) "castigat ridendo mores": corriger les mœurs par le rire
Il recourt donc à une anecdote qui prend la forme d'un récit: il constitue le corps de la fable
- situation initiale peu développée (exposition), péripéties très rapides (action) et situation finale. Il respecte donc le schéma du récit mais subit par le même temps l'influence de l'écriture dramatique. La situation finale