La guerre froide et les pratiques sportives
Les enjeux du sport ont considérablement évolué au cours du XXe siècle. Ces derniers sont assez identiques entre les nations majeures de l'espace mondial puisqu'ils obéissent à des changements d'objectifs de la société. Le sport devient peu à peu, au courant du XXe, et à mesure qu'approche la Guerre Froide, un outil de la politique intérieure. En URSS, pendant l'entre-deux-guerres, la création d'un homme nouveau devient essentielle, le sport va s'imposer comme le moteur du changement social. On retrouve cette politique de formation de l'homme en Europe, et surtout en France (fin XIX, début XX) où il s'agit de lutter contre « la dégénérescence » (Rey, renaissance de l'orgueil français) de l'homme par le biais des activités physiques. Par la suite, après la seconde guerre mondiale, on va adjoindre au sport un rôle autre que celui de la formation du caractère et du physique de l'homme. En effet, le sport deviendra un vecteur de puissance et de combat. Il aura pour but majeur de représenter la nation, au travers des arènes sportives, et de prouver sa supériorité par rapport aux autres. On lui découvrira un intérêt dans les relations internationales. D'ailleurs, la Guerre Froide renvoie à la période de tensions qui prédomine au sein des relations internationales durant plus de quarante ans. Elle consiste en un affrontement idéologique de deux grandes puissances, les Etats-Unis et l’URSS, sans que jamais celles-ci ne passent au stade de la guerre ouverte. Il s'agit alors d'une Guerre Froide où les idéologies sont défendues au sein des arènes sportives, plus principalement au cours d'évènements sportifs à grand renommée, tels que les championnats du monde et les Jeux Olympiques. Durant la Guerre Froide, les Jeux étaient un important instrument de propagande étant donné que les sportifs étaient considérés comme des symboles de l'identité nationale. Lors des affrontements des deux blocs, une victoire sur le terrain