La guerre d'indochine.
Introduction : Militairement, la France prend pied en Indochine en 1858. Entre temps, la seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy et l'occupation japonaise ont eu le temps d'impacter durablement les mentalités des indigènes. En effet, les japonais, profitant de la défaite française de juin 1940 impose leurs conditions au gouverneur de l'époque (le général Catroux, qui rejoindra ensuite les forces françaises libres) qui ne peut s'y opposer, faute de moyens. Cet accord prévoit, en l'échange de la reconnaissance de Vichy par les Japonnais, l'occupation du Tonkin (pour permettre aux nippons de contrôler les voies ferrées qui acheminaient du matériel aux rebelles Chinois). Mais cette occupation, n'a fait qu'exacerber les courants nationalistes, qui étaient déjà présents au début du siècle. On se souvient notamment de l'échec de l'insurrection de Yen Bay en 1930, qui mena ensuite dans l'opposition le Parti Communiste, fomentateur de grèves dans le monde ouvrier à la faveur de la crise. Même si l'arrivée au pouvoir en 1936 du Front Populaire et des acquis sociaux qui en découlent (augmentation des salaires, des conditions de travail, réduction du temps de travail de 10 à 8heures...), apaisent les tensions, les nationalistes n'en restent pas moins armés et dès cette époque on pouvait se demander s'il existait une solution moyenne, une solution libérale au problème colonial.
En 1941, Nguyen Ai-Quoc (bientôt Ho Chi Minh), crée le Viet-minh, par la fusion du Parti communiste indochinois et de nationalistes, futur acteur de la lutte contre Vichy et Tokyo. Ce fervent partisan du communisme va se présenter comme le chef de file du mouvement indépendantiste en Indochine, qui va recevoir pendant la guerre un soutient des Chinois (pas encore passés au communisme) et des avances américaines.
Ainsi, on cherchera à montrer en quoi cette guerre d'Indochine est à la fois une guerre de la décolonisation et un conflit de la Guerre froide.
L'on verra