La jeune veuve
Afin de questionner les divers registres exprimés dans ces différents fables nous avons distingué textes A et B comme témoignant de la présence de registres légers (comique et burlesque), du texte C qui pour s’attirer la connivence du lecteur, met plutôt en œuvre des registres sérieux et plus matures : tragique dans la gravité, satirique dans la critique calculée et acerbe.
Il aurait été intéressant de montrer que dans le panorama des Fables de la Fontaine consacrées à des figures féminines le fabuliste ne lésine pas sur la misogynie récurrente dans son œuvre ; on aurait pu, pour prolonger ce corpus lui adjoindre un conte intégré aux Fables, qui lui aussi met en scène une fausse prude et une veuve discutable : « la Matrone d’Ephèse » (XII, 26).