La juste valeur
La juste valeur (fair value en anglais) est une méthode de valorisation des actifs prônée par les normes comptables internationales IFRS, qui s'appliquent aux comptes consolidés des grandes entreprises françaises. Selon la méthode de la juste valeur, les actifs doivent être valorisés dans les bilans à leur valeur de marché à la date de clôture du bilan. Cette méthode s'oppose à la "valorisation au coût historique", utilisée dans les normes comptables françaises, selon laquelle l'actif reste valorisé dans les comptes à son prix à la date d'achat, même si sa valeur de marché a entretemps évolué.
La méthode de la juste valeur appliquée aux crédits titrisés (CDO en particulier) explique l'ampleur des dépréciations d'actifs, et donc des pertes, constatées dans le secteur bancaire en 2007 et 2008, lors de la crise des subprimes (plus de 100 milliards d'actifs dépréciés au début février). L'application de cette méthode a entraîné des critiques envers les normes comptables IFRS, mises en place peu de temps auparavant. Un journal spécialisé écrit : "le passage aux normes comptables IFRS expose désormais les sociétés à une très forte volatilité aussi bien de leur compte de bilan que de leur compte de résultat."1.
Selon le quotidien économique Les Echos en janvier 2008, "le principe de juste valeur ("fair value") semble appelé à demeurer cette année le principal sujet d'attention des hommes du chiffre, qu'ils soient préparateurs de comptes, auditeurs ou analystes."2
Fonctionnement de la juste valeur
Le principe est que les actifs doivent être valorisés à leur valeur de marché à la date de clôture du bilan, une méthode baptisée "mark-to-market"3.
Lorsque la valeur de marché n'existe pas ou que celle-ci est aberrante (cas des ventes d'urgence, ou distressed sales en anglais), la valeur des actifs est établie selon des modèles de valorisation, une méthode baptisée "mark-to-model"3.
A noter que la juste valeur n'est applicable que lors du premier passage aux