LA Kyo et la revolution
Kyo et la révolution
Introduction : La Condition humaine est le 3° roman de la trilogie asiatique romanesque d'André Malraux : Les Conquérants (1927), La Voix du silence (1930) et La Condition humaine écrit en 1933 et récompensé par le prix Goncourt. Dès la deuxième partie du roman consacrée à l'insurrection communiste de Shanghai en Chine en 1927, se pose le problème de la place des communistes au sein du Kuomintang, vainqueur des départementaux, qui leur demande de rendre les armes. Dans la troisième partie, à Han-Keou, Kyo et Tchen se voient demander par le Kuomintern (Internationale communiste basée à Moscou), antenne interne en Chine, de le faire. Cependant Kyo le refuse au nom de ses camarades tandis que Tchen veut, lui, assassiner le chef du Kuomintang, Tchang Kaï-Check. Leur marche nocturne dans une ville chinoise favorise la réflexion sur l'action révolutionnaire et son urgence et sa nécessité.
Ce passage dramatique est-il seulement une réflexion politique ?
I. Passage dramatique
1) Cadre de la situation
-cadre nocturne d'une « ville endormie » qui permet un jeu de contrastes entre l'obscurité et la lumière : caractère très visuel et presque cinématographique
-cadre sonore : contraste silence de la ville et bruit des machines (imprimant texte de propagande)
-focalisation omnisciente/zéro pour la description de la ville dans un paysage infernal qui justifie leur mouvement révolutionnaire
-puis focalisation interne : « il se souvint » et « purgatoire » qui traduit une interprétation subjective présentée comme une ville de damnés
-écriture d'ampleur lyrique : phrases amples et image des silhouettes de purgatoire et emphase : « qui souffre et qui sait qu'il mourra »
-antithèse : « accouchât ou mourût » qui montre nécessité d'agir avec la liaison avec la conjonction de coordination « ou » et le verbe « fallait » : devoir d'agir
-écriture réaliste : manifestation de la vue « aperçues », de l'ouïe