La lecon ionesco
A/ Structure de l’extrait : conversation duelle les deux personnages : deux personnages occupent l’extrait, et ceux-ci sont les deux personnages principaux de la pièce ; un troisième personnage, La Bonne, apparaît de temps à autre, mais garde un rôle d’arrière-plan l’apparition du premier symptôme de déliquescence de l’élève : cet extrait se distingue de l’ensemble de la pièce par l’apparition du premier symptôme de l’élève, à la fin de l’extrait, le « mal aux dents » (plainte de l’élève qui revient à trente-quatre reprises) l’incohérence textuelle : le texte se développe sans logique propre, et en cela reprend les principes de La Cantatrice chauve, la précédente pièce de Ionesco. De fait, dans la pièce, le professeur passe sans transition de l’arithmétique à la philosophie, en passant par les sciences du langage. Ici, nous nous arrêtons sur la linguistique, sans que rien de véritablement intéressant ne nous soit livré.
B/ L’archi-domination de la figure du professeur le rapport de force en masse de dialogues : distinguer visuellement la force de parole du professeur par rapport à l’élève, à partir de la taille des répliques, selon le principe qu’au théâtre, celui qui parle est toujours en situation de force par rapport au personnage muet la direction du discours : le professeur mène le discours : il pose les questions, choisit les sujets qu’il va aborder, fournit même souvent les réponses aux questions qu’il pose. Il est entièrement maître de la parole théâtrale, et donc de la scène ; de fait, l’autre personnage disparaîtra l’interruption du discours adverse : voir tous les impératifs (souvent des ordres) qui exécutent le discours adverse, qui tente de timides percées. Tuer le discours de l’autre, au théâtre, c’est déjà en partie le tuer. De fait, il la tuera par la suite physiquement, après avoir annihilé son discours
C/ Mutisme et soumission de l’élève la fonction complétive : voir les répliques de l’élève qui