La liberté
Introduction :
Pourquoi l’homme est-il l’être pour qui le problème de la liberté se pose ?
Il est un être de culture (doué de conscience, de la faculté de langage, capable d’inventer ses moyens d’existence par la technique, de créer des œuvres d’art …) ce qui signifie que ses actions ne sont pas explicables par les lois naturelles. De ce fait l’homme a à accomplir son existence, il en est l’acteur et l’auteur contrairement aux animaux qui sont déterminés par leur instinct. Ainsi comme Sartre l’a souligné l’homme est responsable de son existence, d’où le caractère parfois angoissant de la liberté : on ne peut pas se décharger de la responsabilité de ses actes.
Mais pourquoi la liberté représente-t-elle un problème ?
On se pose la question de l’existence ou non de la liberté : est-elle absolue ou admet-elle des degrés (l’homme serait-il plus ou moins libre selon les circonstances ?) Peut-être que le sens de l’existence doit être compris comme la perspective d’une libération progressive par rapport à certains déterminismes qui pèsent à l’origine sur l’individu : les conditions sociales, l’éducation, les désirs et passions, l’inconscient…
Face à la question de l’existence de la liberté deux thèses philosophiques s’affrontent :
- la conception du libre arbitre (Descartes): l’homme serait doué d’une volonté absolue lui permettant d’agir comme bon lui semble indépendamment des contraintes extérieures.
- la conception déterministe(Spinoza) : l’idée de libre arbitre est une illusion. L’homme comme les autres êtres de la nature est soumis à la nécessité : il n’est pas libre. En effet l’homme ne doit pas seulement être compris comme un être de raison, il a aussi un corps qui fait de lui un vivant contraint à satisfaire à un certain nombre de nécessités : subvenir à ses besoins par le travail, et qui se heurte à une réalité indépassable : la mort. Les désirs que les hommes éprouvent contribuent également à leur aliénation.