La liberté et les déterminismes psychologique selon henri laborit
Henri Laborit, né en 1914 fut un médecin chirurgien et neurobiologiste, spécialiste en comportement humain est aujourd’hui reconnu pour son apport à la théorie de l’inhibition et du stress. Aux systèmes de punition et récompense, connus depuis Aristote comme fondement de l'apprentissage, il y ajoute en effet le système d'inhibition de l'action et les mécanismes biologiques de l'inhibition intimement liés aux mécanismes de domination. Je décrirai donc dans ce texte le fonctionnement de notre cerveau tel que la décrit Laborit avec beaucoup d’audace dans L’éloge de la fuite. Selon lui, nous sommes soumis à un déterminisme, celui de l’inconscient biologique, qui nous structure à notre insu. Ainsi, à partir de cette thèse, je tenterai de vous montrer comment il explique notre croyance en notre liberté et la critique qu’il formule de celle-ci.
En premier lieu, Laborit a essayé de comprendre par quelles parties de notre cerveau est commandé tel ou tel comportement. Le fonctionnement de notre système nerveux commence à peine à être compris. Il n’y a pas si longtemps que nous sommes capables de comprendre comment, à partie des molécules chimiques qui le constituent, qui en forment la base, s’établissent les voies nerveuses. De plus, tout cela s’exécute dans un mécanisme inconscient, c’est-à-dire que nos pulsions et nos automatismes culturels seront masqués par un langage, par un discours logique. Le cerveau, selon lui et scientifiquement prouvé, peut se séparer en trois parties principales : le cerveau reptilien, le système limbique et le néo-cortex. Le cerveau reptilien est le siège de nos reflexes et pulsions les plus ancestraux. En effet c’est celui-ci qui déclenche des comportements de survie immédiate sans quoi on ne pourrait pas survivre: boire et manger qui lui permettent de maintenir sa structure et copuler qui lui permet de se reproduire. Selon Laborit, le premier cerveau est donc celui du