La liberté est-elle dans la révolte ?
La liberté est-elle dans la révolte ?
Au siècle de la démocratisation universelle et des guerres ayant pour but de revendiquer le droit des peuples à se diriger par eux-mêmes face au dictat de la force , la liberté est une notion qui s’impose dans notre quotidien . Mais qu’est-ce que la liberté ? La liberté est l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte.
Les mots liberté et révolte sont des mots antinomiques par excellence. Alors que la liberté exprime l’épanouissement de l’homme, la révolte exprime quant à elle l’oppression de l’être qui refuse d’accepter cette condition.
De cette façon, la liberté est-ce simplement le fait de se libérer d’une contrainte ? N’existe-t-il pas plusieurs formes de libertés ? Est-il nécessaire de se révolter pour être libre ?
Tout d’abord, la révolte peut avoir plusieurs définitions et selon le contexte définir l’attitude de quelqu'un qui refuse d'obéir, de se soumettre à une autorité, à une contrainte ou l’action menée par un groupe de personnes qui s'opposent ouvertement à l'autorité établie et tentent de la renverser. Dans le premier cas, il s’agit d’un acte en puissance et dans le second cas d’un acte en acte. Il est donc possible de se révolter sans faire une révolte.
Pour l’une ou l’autre définition, il faut dans tous les cas que le sujet qui se révolte ait une puissance supérieure qui le soumet de quelque façon qu’il soit pour qu’il puisse se révolter. Cette soumission rendrait donc l’homme incapable de faire ce qu’il souhaite.
Si l’homme veut être libre, il lui est donc nécessaire de se révolter.
Parfois l’absence de liberté est effective comme dans la relation maître-esclave. On peut prendre pour exemple la pièce L’ile des esclaves de Marivaux. Dans cette pièce, Arlequin est l’esclave d’Iphicrate. Ces deux personnages finissent par échouer sur une île appelée L’île des esclaves. Sur cette île, il est de coutume de tuer les maîtres ou de les jeter en esclavage.