La linguistique de la polynesie francaise
De nombreuses personnes, de surcroît, sont persuadées que ces remplacements furent toujours obtenus par la force. Une observation attentive de l'Histoire tendrait plutôt à montrer que certaines minorités, même persécutées longtemps, n'abandonnent que très difficilement leur langue d'origine alors que des peuples entiers, sans véritable coercition, passent en 2 générations d'une langue à une autre (probablement ce qu'ont fait d'ailleurs "mes ancêtres les gaulois").
L'école a souvent été montrée du doigt comme la contrainte "obligeant" les individus à abandonner leur langue maternelle. Cette idée ne résiste pas à un examen de bonne foi. Nombreux sont sur la planète des peuples qui font des études dans ce qui est leur deuxième langue, quelquefois leur troisième sans perdre pour autant leur langue maternelle ! La transmission de la langue maternelle est, comme son nom l'indique, le fait de la mère, pas celui de l'école. Les parents qui ne s'adressent pas à leurs enfants dans la langue par laquelle ils communiquent entre eux fabriquent une génération de personnes qui comprennent leur langue maternelle mais ne la parlent plus entre eux et a fortiori ne peuvent la parler à leurs enfants. Dès lors, les grands parents seront obligés de parler leur seconde langue pour communiquer avec leurs petits-enfants, et ce sera la sanction