La lumiere capes
Dès la Renaissance, la mythologie grecque inspire en grande partie l’Europe, remise à jour par les fouilles d’Italie du Sud dès 1748 (Herculanum, Pompéi et Paestum). Des sculptures telles qu’Athéna dite Pallas de Velletri de 430 av.J-C découverte en 1797 ou La Vénus de Milo datant du IIe siècle av J-C à l’attitude énigmatique découverte en 1820 témoignent de la prégnance du mythe dans les représentations antiques découvertes à cette époque. Le mythe fait partie de la culture collective. Elle nourrit nombre de légendes et de fables y mêlant certains phantasmes et craintes. Repère et père de tous les possibles, le mythe garde un lien extrêmement fort à l’humanité.
A l’aube de la Révolution française, l’Art du XVIIIe voue un culte à l’héroïsme et au combat illustrant la vertu, le courage et retrouve dans le mythe ses principales valeurs. Les œuvres Surréalistes naissent, elles, dans le contexte particulièrement violent de l’entre-deux guerre mondiales du XXe. Le caractère cruel parfois monstrueux du mythe devient un de leurs tremplins vers l’imaginaire, le merveilleux. Il permet à l’art de tous les temps de rompre avec les rapports traditionnels à la réalité et de dépasser la condition humaine , pour révéler ses mystères.
Nous interrogerons les spécificités de trois œuvres dans leur rapport au mythe, que celui-ci soit vu comme un repère ou une voie vers la modernité. Le combat de Minerve contre Mars du maître classique Jacques Louis David datant de 1771, ainsi que deux d’artistes surréalistes datant de 1938 : Le Labyrinthe, peinture d’André Masson et Penthésilée I de Raoul Ubac, une solarisation, procédé photographique inventé par Lee Miller et largement exploitée par Man Ray.
Nous verrons dans un premier temps comment ces œuvres se servent du mythe comme référent iconographique et