La lutte contre la corruption
Diagnostic, Évaluation et Recommandations
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La révision constitutionnelle approfondie qu’a connu le Maroc, exige un engagement immédiat dans le processus de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption politique et électorale. Aussi, la représentativité et la légitimité des prochaines échéances électorales, reposent indiscutablement sur l’intégrité et la transparence ; d’où la nécessité d’élaborer une approche collective et participative, mobilisant l’ensemble des parties politiques. Dans ce sens, l’ICPC a procédé à l’élaboration d’un rapport autour de ce sujet en se basant sur un diagnostic objectif du phénomène et sur une évaluation des outils de lutte, afin d’identifier et mettre en place des propositions capables de promouvoir l’intégrité et la transparence de la vie politique.
I - Diagnostic du phénomène de la corruption politique au maroc :
Depuis 2004, les partis politiques n’ont pas céssé d’occuper des places priviligiées en terme d’exposition au phénomène de la corruption selon les indicateurs de perception en vigueur. Ces constats ont été confirmé par les résultats des investigations réalisées sur le terrain ayant aboutis à une classification des manifestations et causes de la corruption sur 4 niveaux :
• Au niveau de la gouvernance des partis : impact limité de l’éducation politique et l’encadrement des citoyens, ainsi qu’une non conformité entre les programmes électoraux des partis et les qualifications éthiques et professionnelles des candidats et l’absence d’une réelle alternance pour les postes de direction ; • Au niveau de la gouvernance électorale : différentes formes de corruption électorale notamment, celles realtives à la manipulation des cartes électorales et à l’intervention injustifiée de l’autorité… • Au niveau de la gouvernance communale : violation des dispositions d’éthique, des dispositifs réglementaires et légaux et les règles de bonne