La lutte contre le chomage
Depuis trente ans, les politiques économiques de lutte contre le chômage se sont montrées inefficaces. Soit le sous-emploi perdure (France, Allemagne), soit il diminue, non sous l’effet de mesures actives mais principalement grâce à la croissance. Il apparaît donc nécessaire de convoquer les approches théoriques afin de les confronter aux faits pour déterminer ce qu’il est possible d’entreprendre à ce sujet. Le nombre de chômeurs de catégorie A en France s'établit en octobre 2012 à 3,1 millions, en hausse de 1,5% sur un mois et de 10,6% sur un an2. Quelles sont, dans ce domaine, les marges de manœuvre des pouvoirs publics ?
1. Comment s'appréhende le phénomène du chômage ?
Le chômage comptabilise les personnes n'ayant pas d'emploi, disponibles, et recherchant un emploi, qualifiées de « demandeurs d'emploi ». Le chômage touche en 2010 en France environ 2,7 millions de personnes, soit un taux de chômage de l'ordre de 10 % (le taux de chômage se calcule par la formule (nombre de chômeurs/population active totale) × 100). Le taux de chômage peut se calculer par âges, par sexe, par PCS (professions et catégories socioprofessionnelles), par régions… Cela permet de mettre en évidence la vulnérabilité de certains groupes ou au contraire un certain niveau de protection : ainsi, en France, les femmes sont plus touchées que les hommes, les jeunes plus que les adultes de plus de 25 ans, les ouvriers plus que les cadres, le Nord-Pas de Calais plus que l'Île de France, le cumul des critères de risques en accentuant la probabilité.
Le chômage est un facteur de fracture sociale et peut conduire à la pauvreté, à la fragilisation du lien social voire à l'exclusion sociale car, dans nos sociétés, le travail reste le principal vecteur de l'identité sociale et de l'intégration à la société.
2. Quelles sont les formes du chômage ?
le chômage structurel touchant une activité économique en déclin (textile, charbon…) et le chômage