La lutte contre le terrorisme
Introduction
Actualité : attentats en Irak, en Afghanistan, au Pakistan : le terrorisme provoque une mobilisation internationale et médiatique croissante. Qu’il soit initié par un État, un groupe armé et/ou un individu, il peut être défini comme une volonté d’instaurer une subversion (militaire, politique et psychologique) totale - et ce, par des moyens variés et illimités dans leurs principes (éliminations physiques, destructions économiques, chaos politique).
Outil manichéen au service d’une cause plus ou moins identifiable, le terrorisme a vocation à provoquer des ruptures et peut, ainsi, engendrer des conséquences qui échappent à ceux qui le combattent, voire à ses auteurs.
Dès lors, la lutte contre le terrorisme est, avant tout, synonyme de rapport de forces : instrument politique avant d’être un combat de valeurs, cette lutte n’échappe donc pas aux dérives et aux ambiguïtés qui caractérisent, aussi, son ennemi objet.
1. LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME SE CONÇOIT COMME ABSOLUE.
CEPENDANT, SA DIMENSION TOTALISANTE DEMEURE ALTÉRÉE PAR LES
CONTRAINTES DE L’HISTOIRE ET DE LA GÉOGRAPHIE
1.1. La lutte contre le terrorisme international est absolue : elle ne peut conduire qu’à son élimination ou sa capitulation sans conditions
a) LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME EST ASSIMILABLE À UNE GUERRE TOTALE
Le nombre de victimes du « 11 septembre » (3 000 in fine, comparable à l’attaque contre Pearl Harbour) a paru secondaire, comparé au choc psychologique ressenti par les Américains, face à la première attaque d’envergure perpétré sur leur sol depuis 1812 (l’armée anglaise avait incendié Washington).
Dans ces conditions, la lutte contre le terrorisme peut prendre la forme d’une riposte militaire pouvant dégénérer en conflit armé (cf. attaque sur la Serbie, en 1914, après l’attentat contre l’archiduc François-Ferdinand). Face à des ennemis pratiquant l’hyper-terrorisme (l’unité de nombre de victimes passant de la dizaine au