La machine infernale de cocteau acte ii
-personnages :
Oedipe est censé réaliser l'exploit de battre le Sphnix grâce à son intelligence, or il est présenté ici comme un dormeur, incapable de maîtriser les événements. Le texte se déroule en trois temps, endormissement progressif "d'une voix faible" alors que la Sphnix a utilisé l'image du "bras inerte sur lequel le dormeur s'et endormi", réveil "Oedipe pousse un cri", gestuelle du dormeur qui sort du sommeil "Il remue un bras, une jambe... il se lève, il titube, il porte la main à sa tête", triomphe de l'énigme.
La Sphnix, elle, est représentée dans une robe blanche, symbole de l'innocence, or ses propos sont en contradiction avec sa gracile apparence, ton péremptoire du début "Inutile de fermer les yeux, de détourner la tête." Les indications de Cocteau sont claires "Elle doit parler comme une mitrailleuse-un télégraphe- une écuyère méchante et insolente." La dichotomie entre l'aspect et la voix est marque du cauchemar, le thème de la mort revient souvent.
Anubis, homme à la tête de chacal, dieu des morts, est lui aussi effrayant. Il "paraît, les bras croisés, la tête de profil", représentation classique du dieu égyptien, doublée par les paroles du Sphinx "l'Anubis s'élancerait. Il ouvrirait ses machoires de loup!", projection d'une attitude menaçante possible contre laquelle le dormeur ne peut rien.
-les sentiments : La peur domine donc Oedipe, impératif "lâchez-moi", il appelle sa mère, il crie à l'évocation d'Anubis, attitude de chacun prisonnier d'un mauvais rêve. Sentiment de paralysie, d'impuissance. B- jeu de la temporalité
Deux temps se superposent : la réalité, le moment où l'on rêve, le cauchemar, moment vécu. Sur scène Oedipe rêve éveillé, la temporalité est brouillée. En effet, le Sphnix s'exprime au présent laa plupart du temps, temps de l'endormissement, et utilise ensuite le conditionnel "le mode" qui confirme qu'il s'agit "d'une démonstration". Elle commente