La madeleine de proust...
Marcel Proust publie en 1913 le premier tome de A la recherche du temps perdu sous le titre de Du côté de chez Swan. Il y présente les souvenirs d'enfance d'un narrateur nommé Marcel et qui a une vie similaire à la sienne. Néanmoins, il ne considère pas son œuvre comme une autobiographie, d'où son classement probable parmi les autofictions. Dans l'extrait que nous allons étudier, le petit Marcel qui est à Combray, le village de son enfance, se remémore une foule de souvenirs par le biais du goût d'une madeleine. Tous les souvenirs remontent alors à son esprit. Nous verrons tout d'abord le rôle des différents sens dans l'élaboration de la mémoire et de ces souvenirs qui envahissent le narrateur. Puis le pouvoir conféré à la mémoire tout au long de l'extrait.
Dès le début, un sens est suggéré: celui de la vue avec le participe passé «apparu»,le lecteur a alors l'impression que le souvenir se crée, comme une image, devant les yeux de Marcel. Dès la phrase suivante, un autre sens entre en jeu: le goût. Son rôle est primordial puisqu'il permet le retour de tous les souvenirs. Du fait que le goût de la madeleine trempée dans le tilleul est exactement le même que celui offert par la tante du narrateur dans sa jeunesse. D'ailleurs, l'importance du goût lui est conférée par le narrateur même. Ainsi, il précise lui même que la «vue» de la madeleine, n'avait pas permis le retour des souvenirs mais que c'est bien le goût qui a eu cet effet. Il explique ce phénomène par le fait que la vue des madeleines est une action fréquente. Toute sa vie, il a vu de ces pâtisseries et a fini par les détacher de sa ville natale. Tandis que le goût à l'inverse, est pareil à l'«odeur», il persiste dans la mémoire et permet le retour de tous les souvenirs qui étaient enfouis. Ainsi il énonce: «l'odeur et la saveur restent encore longtemps, à se rappeler, à porter l'édifice immense du souvenir». Néanmoins, dans la second paragraphe, il apparaît