« La marchande d’Amours » de Joseph Marie Vien

Joseph-Marie Vien, né à Montpellier le 18 juin 1716 et mort à Paris le 27 mars 1809, est un peintre, dessinateur et graveur français . Né à Montpellier, Vien fait cependant son apprentissage à Paris chez Charles-Joseph Natoire et obtint le Prix de Rome en 1744 avec le tableau « La peste de David ». Son séjour à Rome entre 1743 et 1750 a étais décisif pour ses orientations esthétiques. Protégé du comte de Caylus, il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1754 et y crée un atelier où il forme ses élèves à ses théories. Il est directeur de l'Académie de France à Rome de 1775 à 1781 et Premier Peintre du roi Louis XVI en 1789. Considéré comme le père du néoclassicisme, il est couvert d'honneurs par Napoléon Bonaparte. Il est nommé sénateur en 1799 et comte de l'Empire en 1808.
« La marchande d’amours » est sans doute le tableau le plus célèbre de Vien. Celui-ci le peint en s'inspirant d'une gravure de Carlo Nolli (1762) qui reproduit une fresque romaine découverte en Campanie, en 1759. Ce tableau, exposé à Paris au Salon du 1763 dans la salle du jeu de paume par les soins de la Société des Amis de Fontainebleau et intitulé dans le livre d’explication « La Marchande à la toilette » , est une peinture à l'huile sur toile restauré en 1988 des dimensions : H. 98, l. 122 ; H. 116, l. 141 (avec cadre) signé et daté en bas à gauche : j.m. vien./ 1763. En 1778, il appartient au duc de Brissac qui en fait cadeau à Mme du Barry en 1788 avec son pendant, « L'Amour fuyant l'esclavage » (aujourd'hui au musée des Augustins à Toulouse) pour Louveciennes. En 1801 on trouve la toile à Versailles, au musée spécial de l’Ecole française puis entre 1810 et 1839 à la Galerie du Grand Trianon. Il entre à Fontainebleau en 1839, où il orne l'appartement de la duchesse d'Orléans, belle-fille du roi Louis-Philippe. Aujourd’hui on peut admirer cette œuvre au Musée national du château de Fontainebleau dans la Galerie des