Le 21 janvier 2010, à Barcelone s’est tenue la réunion inaugurale de l’Assemblée Régionale et locale Euro-Mediterrannéenne (ARLEM) . Une manière de promouvoir et de consolider, la coopération économique, politique, et sociale entre rive Nord et rive Sud et de rappeler l’enjeu de la Méditerranée .
Tantôt présentée comme la ‘’Mare Nostrum’’ des Romains (‘’notre mer’’) , tantôt comme le berceau de 3 civilisations superposées (judaïsme, christianisme, islam), ce carrefour antique donne à voir 2 rivages fondamentalement différents . Au Nord, les pays riches et développés (Etat d’Europe de l’Ouest et les Etats Balkans, idée de ‘’Mer Européenne’’) . Au Sud, des pays en développement ( Etats du Maghreb à l’ouest, la Libye et l’Egypte à l’est.) . Mais dès lors, au gré des 2 rives, la Meditérrannée s’institue-t-elle comme une interface dynamique ou une zone de clivages, de disparités ?
Dès lors, il s’agira de montrer en quoi la Méditerrannée est une zone de fractures economique et demographique entre rive Nord et rive Sud, pour dans un second temps en montrer les conséquences : la Méditerrannée comme interface Nord/Sud ? Notre étude s’intéressera pertinemment à ce point . Enfin, il sera question de debattre sur la notion de frontière : la Méditerranée comme frontière fermée ou conflictuelle ?

Etymologiquement, le terme « Méditerranée » est tiré du latin « mare mediterraneum », qui signifie « la mer au milieu des terres » (expression conférée par le Geographe romain Julius Solinus, IIIe siècle avant J-C) .S’étirant dès lors sur près de 3 millions de km², cette mer , offre une conjoncture incomparable . Faisant état de ‘’jonction’’ entre 3 continents : Europe, Afrique, et Asie ; elle offre une convergence tricontinentale qui favorise aisément les contacts humains , les échanges entre rives antagonistes mais révèle quelques peu des fractures . Il est dès lors, aisé de dire que l’espace Méditerranéen s’institue comme le véritable ‘’témoignage’’