Les chantiers du maroc de demain
Les liens de partenariat entre le Maroc et l'Union européenne sont anciens et prennent des formes diverses, marquées par une volonté de coopération toujours plus ambitieuse.
Trois niveaux s'emboîtent en effet :
- des accords bilatéraux d'association ;
- un « statut avancé » basé sur une stratégie de la différenciation
- une coopération régionale aujourd'hui inscrite dans le cadre de l'Union pour la méditerranée (UpM).
D'un partenariat privilégié au processus de Barcelone
Le Maroc fait aujourd'hui figure de pays le plus avancé au Maghreb pour ce qui est de la mise en œuvre d'une vraie convergence, dans de nombreux secteurs, avec l'Union européenne. Et cette position n'est pas nouvelle.
Dès 1963 s'établit un « partenariat privilégié » lorsque Rabat demande officiellement, sept ans après avoir accédé à l'indépendance, l'ouverture de négociations avec la Communauté économique européenne (CEE).
Les accords de coopération qui s'ensuivirent constituèrent, pour chacun, des étapes d'un partenariat toujours plus poussé et ambitieux. Le premier accord commercial d'association est conclu le 31 mars 1969 sur la base de l'article 238 du TCE. Cette coopération évolue ensuite pour aboutir à un nouvel accord le 27 avril 1976 contenant à la fois des dispositions commerciales et une participation financière sous forme de dons au développement socio-économique du Royaume. Un accès préférentiel est alors accordé aux produits industriels marocains ainsi que des réductions tarifaires pour les produits agricoles. En contrepartie, le Maroc accorde à la Communauté européenne la clause de la nation la plus favorisée.
Le partenariat franchit ensuite une nouvelle étape dans le cadre du « processus de Barcelone ».
La Conférence de Barcelone réunit en novembre 1995 les 15 pays de l'Union européenne et 12 pays partenaires méditerranéens, dont le Maroc. Elle met en place, dans le cadre d'une déclaration commune, un programme de dialogue, d'échange et de coopération