la misère
Introduction :
Homme de lettre, mais aussi homme public et politique, Hugo a souvent mis son engagement au service des plus démunis. S’il évoque les « Misérables », paysans et ouvriers, dans son roman, il n’hésite pas à défendre leur cause au sein de l’assemblée notamment dans ce discours virulent prononcé le 9 juillet 1849. Problématique. Nous étudierons les différents aspects du texte : dans un premier temps qui donne à voir la misère, ensuite qui génère l’émotion, puis enfin qui veut inciter les députés à agir.
LECTURE
1. Qui donne à voir la misère
Le registre pathétique
Les exemples pittoresques
Comparaison de la misère avec la maladie, des miséreux avec la vermine
Les exagérations : accumulations, gradations et anaphores
2. Qui génère l’émotion
Emphase, phrases exclamatives
Vocabulaire de la pourriture et de l’ordure
Déshumanisation des individus
Antinomie entre la conscience de l’homme civilisé et l’horreur des faits qui heurte la conscience morale, qui provoque un sentiment d’injustice
3. Qui veut inciter les députés à agir
Implication personnelle, responsabilité, culpabilité
Interpellation, apostrophes
Questions rhétoriques, sentences
Rythme des phrases longues (périodes oratoires)
Procédés d’insistance qui agrippent l’auditeur
L’espoir, ce but sublime
Conclusion :
Implication forte de l’homme et volonté de convaincre, utilisation efficace des procédés rhétoriques classiques, progression argumentative rigoureuse qui frappe les esprits et qui doit mener les députés à agir (à voter les lois de protection sociale).
Hugo défend ici la cause de la justice sociale, ce qu’il fait dans toute son œuvre : dans le dernier jour d’un condamné, il dénonce l’injustice et l’horreur de la peine de mort.