La monétisation des titres publics : quels sont les enjeux pour la bce ?
« La monétisation des titres publics : quels sont les enjeux pour la BCE ?».
(La correction ci-dessous n’est pas exhaustive. Il s’agit simplement d’éléments de corrigé).
En 2010, la BCE a instauré un programme de facilités consistant à effectuer une politique de rachat de la dette publique dans le but de limiter l’impact de la spéculation sur les titres publics. Ainsi, la BCE a acheté entre août et septembre 2011 pour plus de 150 milliards d’euros d’obligations italiennes et espagnoles sur le marché secondaire. Cette décision est très critiquée puisqu’il s’agit de la monétisation, c’est-à-dire, que les banques centrales achètent des titres publics en contrepartie d’une création monétaire, ce qui peut donc alimenter les risques inflationnistes, conformément à la TQM. Il est important de rappeler à partir de cette étape que la monétisation peut revêtir deux formes. En effet, elle peut s’effectuer de manière directe ou de manière indirecte.
La monétisation directe : Il existe plusieurs formes de monétisation directe. La première est l’achat de titres publics de manière directe par les banques centrales. C’est notamment le cas pour la Réserve Fédérale Américaine et la Banque d’Angleterre qui sont massivement intervenues en 2009 pour racheter la dette de leur pays respectif à hauteur de 1,9% du PIB soit 300 milliards de dollars placés en bons du Trésor américain et de 3% du PIB par la Banque d’Angleterre. La banque du Japon a agi de manière similaire en achetant des bons du Trésor japonais à hauteur de 21 600 milliards de yen. Cette forme de monétisation est interdite dans l’Union Européenne conformément au Traité de Maastricht. Néanmoins, la Banque Centrale Européenne peut acheter des titres via le refinancement des banques commerciales. Ce type d’intervention est fréquente et importante au sein de l’Union européenne : elle s’est élevée à plus de 7% du PIB en 2009 soit environ