La morale en politique

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Lorsque l'on parle de morale en politique, et dans un régime démocratique en particulier, on pense d'abord à l'intégrité des représentants élus du peuple auxquels celui-ci a confié le soin d'exercer en son nom le pouvoir de gouverner. La probité, l'honnêteté "scrupuleuse", le désintéressement le plus total sont bien le minimum attendu de ceux qui détiennent le pouvoir au nom du peuple.

La morale que j'aborde ici n'est cas celle des hommes de pouvoir en tant qu'individus, mais de celle relative aux décisions politiques qu'ils prennent. Qu'Hitler et Staline aient été ou pas des hommes intègres, droits, qui se sont ou pas enrichis personnellement, ce n'est pas ce que l'histoire a retenu de leur dictature. De même on peut concevoir, et cela est déjà arrivé, qu'un régime "démocratiquement élu", prenne des mesures qui choquent profondément la morale ou plus exactement cette partie de la morale que l'on perçoit comme "universelle".

Un tel régime, tout en restant un Etat de droit, élu démocratiquement et avec l'approbation de ses électeurs ou par référendum, pourrait très bien décider, par exemple de rétablir l'esclavage, d'utiliser la torture, voire d'exterminer une partie "non désirée" de sa population. Il respecterait la loi, les règles de la démocratie, la souveraineté du peuple. Il serait politiquement intègre et légitime, mais inique et moralement haïssable.

L'Etat de droit, l'intégrité morale et politique des dirigeants, la souveraineté du peuple, la démocratie, montrent ici leurs limites. On sent qu'il y a au-dessus de ces valeurs, importantes certes mais insuffisantes, un principe supérieur au nom duquel il est légitime, et cela est même un devoir, de se révolter s'il est violé. Même si c'est contre une décision démocratique ou une souveraineté populaire.

Qu'on l'appelle "morale universelle", Droits de l'homme, justice naturelle ou immanente ou tout simplement équité, un tel principe demeure néanmoins difficile à définir. Mais cela ne doit pas être un

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