La mort du mon pére

640 mots 3 pages
« Le père est mort » rappelle Françoise Hurstel (1). Ce qui est mort est une forme de paternité millénaire : selon la psychologue, le pater familias est clairement en destitution progressive depuis la deuxième guerre mondiale. Et cette révolution a bien sûr des répercussions sur la transmission familiale.

Pourquoi faut-il transmettre ?
Pour que les enfants des hommes deviennent des humains, qu’ils apprennent les valeurs, leur culture, leur langue. Cette transmission se fait aujourd’hui dans des formes culturelles tellement nouvelles qu’on ne sait plus comment la gérer.

Vous dites que les familles transmettent encore, mais autrement. Que transmettent-elles ?
Pour les sociologues, la famille doit favoriser la construction de l’identité de soi. S’épanouir coûte que coûte est le principe dominant. Mais cela ne suffit pas. L’enfant est aussi le maillon d’une chaîne généalogique. Pour pouvoir se construire et s’épanouir, il faut lui poser des interdits, dont le principal est celui de l’inceste. Si l’enfant n’est plus un maillon, alors pourquoi lui transmettre des valeurs ? Tout a changé, et pourtant tous les contenus anciens se transmettent encore. Même l’argent fait toujours transmission bien qu’on ne veuille pas lui donner tant d’importance. Au XVIIIème siècle, l’élément central de la transmission était le patrimoine. Il régissait tout, jusqu’aux mariages qui étaient contractés selon des stratégies d’alliance de biens familiaux. Au XIXème siècle, on assiste à la lente déconstruction de cette histoire. Aujourd’hui la transmission du patrimoine répond à une autre logique. Elle permet d’affirmer un lien généalogique. Et on y tient ! Il suffit de voir les rivalités entre frères et sœurs qui éclatent pour l’attribution d’une table ou d’une commode. Les valeurs d’autrefois se transmettent toujours, mais de façon anarchique. Nous transmettons très mal, en particulier les valeurs comme le respect d’autrui, car on ne sait plus ce qu’elles veulent dire. On transmet tout

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