La mort et le bûcheron - commentaire composé (1ère technologique)
Introduction
Jean de La Fontaine est un poète du XVIIème siècle, connu pour ses fables mettant en scène, le plus souvent, des animaux au caractère simplifié dans une courte histoire (le corps) dont se dégage une morale (l’esprit). Dans la Mort et le Bucheron, il nous raconte l’histoire d’un vieux bucheron ayant travaillé durement tout le long de sa vie, et en tire une morale censée faire réfléchir le lecteur sur le monde dans lequel il vit.
Nous allons donc tout d’abord étudier l’importance du registre, puis le rythme du texte, pour enfin terminer sur la complicité entre La Fontaine et le lecteur et la morale.
I) L’importance du registre et l’effet théâtral
Dans ce poème, le registre utilisé par la Fontaine a une grande importance, et donne l’impression de la mise en scène d’une mini-pièce de théâtre.
Lorsque la Fontaine fait la présentation du Bucheron, il entame directement par un registre pathétique : « Un pauvre Bucheron » (v.1), ce qui a pour effet de susciter d’entrée la pitié du lecteur, qui est amplifiée par l’hyperbole « tout couvert de ramée » (v.1). Le personnage semble aussi écrasé « sous le fait du fagot » (v.2) - renforcé par l’allitération-, ce qui est confirmé dans le vers suivant, puisque la Fontaine le dit « gémissant et courbé » (v.3). Les nombreuses expressions de la souffrance du Bucheron sont incluses dans le registre pathétique, du début à la fin du texte : « effort », « douleur » (v.5), ainsi que le verbe « souffrir » (v.19). Le discours employé donne également un effet théâtral au récit. Par exemple, la Fontaine utilise le discours indirect libre combiné à une hyperbole : « Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ? » (v.7), qui peut s’apparenter à un monologue théâtral ; mais aussi un discours indirect, qui illustre de plus un dialogue entre le Bucheron et la Mort : « la mort (…) lui demande ce qu’il faut faire » (v. 13-14), « C’est, dit-il (…) » (v.15). La mise en place d’un espace de