L’approche multigestionnaire peut se définir comme une forme de gestion financière qui consiste pour un épargnant à confier son capital non pas à un seul expert mais à plusieurs gérants. En outre, cette technique permet à l’investisseur d’accéder aux grandes gestions internationales en choisissant un portefeuille comportant des fonds externes à l’établissement du gérant du fonds. Depuis une dizaine d’années l’essor de la multigestion est remarquable, néanmoins la crise financière a affaibli sa renommée et son attractivité a également été ternie par quelques scandales. Les analyses des performances sur le marché et les risques courus par les investisseurs ont relancé le débat de cette forme de gestion. Ces bouleversements ont donc mis en avant la nécessité d’une approche plus professionnelle et davantage rigoureuse de la sélection des fonds et des gérants. En effet, cette approche s’appuie sur le fait que la performance passée n’est pas un gage de succès futur. Ce concept de la gestion, bien qu’il semble attrayant, est souvent remis en cause par ses détracteurs lui préférant les fonds classiques, c’est à dire pilotés par un seul gestionnaire. Ainsi en partant de ce principe nous allons identifier les formes de multigestion existantes puis tenter d’expliquer la position et le poids de cette approche afin de juger des opportunités et des risques qu’elle suscite.
1. La multigestion sur le marché
1.1. La multigestion : une branche de la gestion collective
Afin de bien comprendre la multigestion il est important de pouvoir situer ce type de gestion sur le marché. Après avoir expliqué en quoi la multigestion est une branche de la gestion collective nous pourrons détailler le fonctionnement de cette technique. Pour investir sur le marché un investisseur a plusieurs choix : En premier lieu, il peut décider d’investir directement sur le marché, sans passer par un intermédiaire, c’est ce qui est appelé la gestion directe. Dans ce cas là l’investisseur se