La mythologie
«Les mythes racontent des choses qui ne se sont jamais produites mais qui sont toujours vraies.» Salluste[2]
Le mot mythe, en grec muthos, signifie récit, fable.
De la mythologie grecque, retenons que dans le contexte d’une civilisation orale, elle servait à conserver et transmettre les connaissances de génération en génération.
On sait que les Grecs connaissaient l’écriture depuis déjà ~2000, mais ils ne commenceront véritablement en s’en servir qu’autour du ~ VIe siècle. Les grands poèmes d'Homère (~VIIIe), l’Iliade[3] et l’Odyssée[4], de même que La Théogonie d’Hésiode[5] resteront pour nous les sources documentaires les plus importantes sur la civilisation grecque puisque c'est grâce à eux, notamment, que l'on a pu conserver les nombreux mythes qui sans cela se seraient effacés dans la courte mémoire des hommes.
Les mythes permettaient de s’orienter dans le monde et ils attestaient la présence du peuple, confirmaient certaines croyances, certaines pratiques, certains usages. Les mythes, par exemple, fournissaient des détails sur la confection d’un vêtement, sur la botanique (Déméter = blé), et notamment sur les plantes médicinales, sur la géographie et la toponymie d’une région, expliquaient certaines lois, etc. À l'aide des mythes on expliquait notamment les phénomènes géologiques; telle île avait été une montagne que jadis un dieu dans sa colère avait arrachée pour la lancer à un adversaire dans un combat et qui était finalement tombée à l'eau.
Cf. La gigantomachie. Encelade déserte le champ de bataille, Athéna l'écrase en lui projetant l'île de Sicile où il reste emprisonné. Son haleine de feu sort de l'Etna. Mimas est enseveli par Héphaïstos sous une masse de métal en fusion dont il reste prisonnier (le Vésuve). Polybotès est enterré par Poséidon qui lui expédie un morceau de l'île de Cos qui deviendra une nouvelle île :