La notion d'intellectuel
Elle apparait à la fin du 19ème siècle.
Pourquoi ? Le 19ème a connu des révolutions industrielles et le nombre de professions manuelles s’est multiplié. Il a fallu créer un terme en opposition à ces métiers pour désigner les professions qui font fonctionner l’intellect (professeurs, hommes politiques, chercheurs…). Cela correspond à une période où les non manuels se rendent compte qu’ils doivent intervenir en politique. Cette notion se développe notamment avec l’affaire Dreyfus (article de Zola « J’accuse »). Correspond au phénomène de la pétition, à une réaction collective des penseurs. Le 14 janvier 1898, dans le journal L’Aurore, parait une pétition : Le manifeste des intellectuels, dont font partie par exemple Emile Zola, Anatole France, et le jeune Marcel Proust. Un manifeste signé par des gens qui ont déjà dans la société une grande notoriété a du poids. Zola donne de l’intellectuel la définition suivante : « l’intellectuel est un technicien du savoir pratique ». L’intellectuel combat les préjugés.
Une autre image : Hannah Arendt (1906-1975). Intellectuelle juive, elle est amenée à quitter l’Allemagne nazie pour les Etats-Unis, et réfléchit sur la pensée politique. Commence par réfléchir sur les origines du totalitarisme.
1) Rapport action et pensée/réflexion :
Lors de la première guerre mondiale, certains intellectuels vont entrer dans la résistance. Pourquoi s’engager dans la résistance ? Il est nécessaire de défendre l’idée de liberté. Ils passent à l’action, ne restent pas de purs individus pensants. Qu’est ce que la résistance ? « Il y a des moments où le passé n’éclairant plus l’avenir, l’avenir marche dans les ténèbres [elle cite Alexis de Tocqueville] » ; elle cite aussi un poète surréaliste (René Char) « notre héritage n’est précédé d’aucun testament » -> il n’y a pas de tradition pour nous aider à penser. Dans des moments de crise, notre culture ne nous sert plus. Plus ou moins vrai, car par exemple notre