La pensée de frantz fanon
Après un bref séjour en Martinique, il poursuit des études de médecine à la Faculté de Lyon et devient psychiatre.
Dans un de ses essais resté fameux, "Peau noire, masques blancs", paru au début des années 50, il étudie les conséquences humaines du colonialisme et du racisme. Il y dénonce le désir de se blanchir, d’adopter un masque blanc, et son texte constitue, entre autres, une étude psychologique des complexes antillais nés du racisme et de la colonisation. Il fait le portrait de l'homme noir antillais, victime des préjugés de couleur et des complexes d'infériorité qu'il a intériorisés. Il théorise l'aliénation psychotique provoquée par l'oppression coloniale. Il est critique vis-à-vis du concept de négritude développé par Césaire et Senghor, concept qui le laisse sur sa faim car il le considère comme trop réducteur. Ce concept constitue selon Fanon, une nouvelle phase dans le développement de la conscience noire, mais doit rapidement être dépassé. Le danger consistant selon lui, à se laisser enfermer dans l’essentialisme, c’est à dire une identité noire unique et figée :
« Le Noir veut être comme le Blanc. Pour le Noir, il n y a qu’un destin. Et il est blanc. Il y a de cela longtemps, le Noir a admis la supériorité indiscutable du Blanc, et tous ses efforts tendent à réaliser une existence blanche. N’ai je donc pas sur cette terre chose à faire qu’à venger les Noirs du XVIIè siècle ?
(…) Je n’ai pas le droit moi homme de couleur, de rechercher en