La pensée rationnelle
Préambule : Contribution largement inspiré par un exposé de Joseph Berny ‘ la libre pensée’
L'histoire de la pensée rationnelle mériterait, deux longs voyages : le premier nous conduirait de l'Antiquité à la fin du 18' siècle; le second, plus court mais infiniment riche, se situerait à travers les 1 9e et 20' siècles. Chaque voyage comporterait des avancées et des rejets.
La pensée rationnelle débouche inévitablement sur l'histoire des sciences exactes; c'est d'épistémologie qu'il faut parler ( . Le terme d'«épistémologie» est souvent utilisé en français pour désigner la philosophie des sciences). Parce que les sciences ont bouleversé profondément la condition humaine, le domaine de l'épistologie ne peut séparer connaissance et société.
L'Antiquité a posé des principes, ouvert la voie aux champs des mathématiques et de la mécanique expérimentale; la Renaissance, les 16ème et 17' siècles ont bouleversé les notions d'astronomie chères à Ptolémée et à Hypparque; Copernic puis Galilée ont fait tourner la terre à sa juste place dans un univers physique et mathématique. A Newton, est revenue la gloire d'accorder la force de la pesanteur et de la force attractive du soleil. La mécanique terrestre et céleste s'éclaire jusqu'au début du 19° siècle par l'approche physicienne, différencielle et quantitative de mouvement.
Il est encore permis d'affirmer, au début du 19° siècle, le caractère rationnel et unitaire de la connaissance. L'arrivée de sciences nouvelles entraîne des théories nouvelles : l'électromagnétisme et l'optique, la thermodynamique, la cosmologie, puis la biologie, la génétique accélèrent l'évolution de méthodes spécifiques et corrélativement une nécessaire adaptation au progrès du savoir, de l'industrie, de l'économie et des institutions politiques.
Force est de constater, aujourd'hui, l'apparition de deux étages de connaissances : les unes communes, vulgarisées, admises par la plus grande