La peste
LA 2 : Une méditation sur la peste. De « Le docteur regardait toujours par la fenêtre » à « bien faire son métier » (chapitre 5).
Introduction :
-(voir précédente LA pour la présentation générale)
-aux chapitres précédents, Camus a fait entrer en scène plusieurs personnages + une voix narratrice (le journal de Tarrou). Manque le personnage principal : la peste. Le récit s’enclenche véritablement par la prononciation du mot, à la fin du chapitre 4, et au début du chapitre 5 dont est extrait notre texte.
-intérêt de ce texte (problématique) : ce texte se focalise sur Rieux, le médecin expérimenté, et sur ce que lui évoque la peste : le fléau est ici évoqué dans une fresque historique rendant compte de sa puissance dévastratrice. Ce texte : plongée dans la conscience du personnage principal, débat entre 1/ une interprétation symbolique de la peste (débordement par l’imagination, l’irrationnel), 2/ une interprétation rationnelle, propice à une action efficace.
-plan : 1. [Qui ?] Une plongée dans la conscience de Rieux ;
2. [Quoi ?] L’évocation des grandes pestes et la tentative de surmonter l’angoisse par la raison.
I. Une plongée dans la conscience de Rieux
A. Changement progressif des points de vue – le lecteur entre en empathie avec le personnage
- au début du texte, point de vue externe. Le chapitre 5 constitue une sorte de pause narrative, un « arrêt sur image » : Rieux à la fenêtre (p. 46, 47, 48, 49 – dans mon édition !), pensif, forme un « tableau » : cf. l’imparfait duratif « regardait » (l. 1) et l’adverbe de temps « toujours ».
- puis, insensiblement, apparition du point de vue interne. Le lecteur entre dans la conscience du personnage, dont il suit la méditation.
-La deuxième phrase se subdivise en deux parties, comme la composition du tableau : 1/ ce que perçoit le regard de Rieux tourné vers l’extérieur, la ville : « D’un côté de la vitre, le ciel frais du printemps » (l. 1-2), 2/ l’écho sonore