La phonétique d'une vue suédoise
Par Anders Sjölin
Il y a probablement une bonne raison pour laquelle la plupart des cours de langues au niveau universitaire a une partie de la phonétique, souvent en rapport avec des exercices de prononciation. Personnellement, je trouve que la phonétique dans la théorie n’a pas une grande importance, strictement parlant d’améliorer sa compétence orale dans une langue. Il demande beaucoup d’exercice et un grand effort pour apprendre à parler couramment le français, sans aucun doute plusieurs années et le plus souvent, il est nécessaire d’avoir un assez long séjour dans le pays où la langue choisie soit la langue principale. Au niveau universitaire, j’ai appris l’anglais, l’allemand et maintenant aussi le français. Il y a bien sûr des différences entre les cours, mais parfois c’est clair que le mécanique de la phonétique académique a un grand rôle, même si on retrouve aussi des exercices pour la compétence orale. Il faut alors qu’on pose la question: l’étudiant, qu’est-ce qu’il voudrait atteindre en apprenant les langues ? Les avis sur tout cela sont bien sûr tout à fait différents. Donc, je ne peux qu’en parler de mes propres expériences ; moi, j’apprends les langues puisque je trouve que c’est important d’être capable de communiquer, comprendre et interagir non seulement avec des gens suédois. Et c’est pour cela qu’il y a toujours certaines parties du cours que je trouve douteuses. Pour moi, la phonétique académique est une telle partie. Pour moi, c’est égal ce qu’on appelle un fricatif, un palliatif et ainsi-de-suite. Je préfère plutôt apprendre d’une façon pratique : apprendre par un soi-disant trial-and-error et peu à peu apprendre à communiquer d’une « manière française ». Donc, à mon avis, le plus intéressant c’est de savoir que le mot « général » se prononce « général », et pas vraiment pourquoi. Naturellement, ce n’est pas toujours