La place qu'a la France dans l'innovation Mondiale
La France conserve le 3 e rang du « Top 100 Global Innovators » de Thomson Reuters.
Le modèle français d’innovation ne marche pas si mal... et c’est un cabinet américain qui le dit ! Pas moins de douze entreprises et centres de recherche français figurent dans la troisième édition de la liste « Top 100 Global Innovators » dévoilée aujourd’hui par Thomson Reuters. Comme l’an dernier, la France figure à la troisième place du classement avec 12 groupes, derrière les Etats-Unis (45) et le Japon (28).
La liste tricolore est similaire à celle de 2012 : les neuf entreprises (Alcatel-Lucent, Arkema, EADS, L’Oréal, Michelin, Saint-Gobain, Thales, Safran et Valeo) et trois organismes (CEA, CNRS, IFP Energies nouvelles) retenus étaient déjà présents l’an passé. Seul changement, Renault, entré dans le Top 100 en 2012, en est absent cette année.
Comment expliquer cette bonne performance française, alors que plusieurs études sur l’innovation semblent dire le contraire ? Avant tout par une question de méthodo-logie. Pour établir son palmarès, Thomson Reuters ne se base pas sur le seul nombre de brevets, ce qui lexplique l’absence de la Chine alors qu’elle est devenue le premier déposant mondial. Il ne privilégie pas non plus les performances brutes des entreprises, d’où les positions moyennes (4e ex aequo) de l’Alle-magne ou de la Corée du Sud.
Le cabinet américain évalue la valeur d’innovation à travers quatre paramètres : le volume (nombre de brevets), le taux de succès (la différence entre les brevets déposés et ceux validés), la portée internationale des brevets et enfin leur influence (nombre de fois où un brevet d’origine est cité par d’autres demandeurs).
Le classement privilégie donc mécaniquement les grandes entreprises industrielles, au détriment des entreprises de taille moyenne, qui font la force de l’Allemagne. Il prend également en compte les grands organismes de recherche qui,