LA PLURALITE DU MARCHE DU TRAVAIL

Introduction : La notion de marché désigne un système d'échanges où se rencontrent l'offre (des vendeurs) et la demande (des acheteurs) régi par un ensemble de règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type d'opérations économiques peut se réaliser. Si l’on applique cette notion au facteur travail, nous pouvons définir le marché du travail comme un lieu de rencontre entre l’offre de travail (des actifs) et la demande de travail (des employeurs). Cette confrontation fait émerger un point d’équilibre qui détermine deux variables : Le salaire (le prix du travail) et le niveau d’emploi (la quantité de facteur travail engagé dans le processus de production). Selon ce modèle défendu par les Néoclassiques, le marché du travail est un marché comme les autres où la flexibilité des salaires permet de rester en situation d’équilibre et de plein emploi. Dès lors, il semble surprenant d’associer cette notion à priori unique au terme « pluralité » qui évoque quant à lui une certaine diversité voire une complexité induite par un plus grand nombre de réalités associées au « marché du travail ». Cependant, la notion ici abstraite de « travailleurs » et d’ « emploi » recouvrent des réalités très diverses, ce qui ouvre la voie à une réflexion sur une possible « pluralité » du marché du travail. D’autre part, la situation d’équilibre postulée par les Néoclassiques ne se vérifie pas empiriquement : depuis 30 ans, le chômage français n'est jamais tombé au-dessous de 7 % de la population active. Le marché du travail semble donc obéir à des mécanismes plus complexes que ceux décrits par les Néoclassiques. C’est donc autour d’une double hypothèse de diversité et de singularité du marché du travail que nous orienterons notre analyse : comment expliquer que derrière le terme de marché du travail se cachent plusieurs réalités ? Nous étudierons donc dans un premier temps le modèle Néoclassique et sa remise en cause pour montrer que le terme «