La poésie lyrique doit son nom à la lyre qui, dans l’Antiquité, accompagnait ses chants. Symbole d’unité et d’harmonie, cet instrument contribue à rétablir la paix comme par exemple dans le mythe d’Orphée. Capable de charmer le dieu des Enfers, il put récupérer Eurydice, sa bien-aimée qu’il reperdit par la suite. Il s’isolat alors dans une forêt et charma tous les êtres qui s’y trouvaient par son chant. C’est le mythe éternel de l'Art qui surpasse la Nature mais aussi celui de l’Amour plus fort que la Mort et le symbole de la fidélité à celle qu’il aime, puisque même mort, il continuait à répéter le nom d’Eurydice. On peut dire qu’Orphée est le dieu des poètes, qui tentent eux aussi de charmer l'humanité et les dieux par leurs chants.
Il est vrai que de nombreux poèmes sont écrits dans un registre lyrique pour exprimer les sentiments personnels du poète. L’auteur lyrique parle en effet en son nom en utilisant la 1ère personne « je partirais » v2, « je marcherais » v5 dans le poème « Demain dès l’aube… » de V. Hugo. Le poète peut parler de lui-même ou alors raconter un moment de sa vie qui l’a marqué comme Rimbaud dans « Ma bohème » lorsqu’il il raconte sa vie de vagabond alors qu’il n’avait que 17 ans, comme Joaquim Du Bellay lors de son voyage à Rome dans « Heureux qui comme Ulysse… » mais aussi comme Apollinaire dans « Si je mourais là-bas… » lors de son engagement dans l’armée pendant la première Guerre Mondiale. Il peut aussi exprimer la souffrance et le malheur qu’il éprouve à la perte d’un être cher comme le fait Eluard dans son poème « Notre vie » qu’il a écrit le jour de la mort de Nusch, sa compagne depuis 17 ans.
La poésie est le lien privilégié de l’expression des sentiments, souvent en rapport avec l’amour et la souffrance. Les poèmes sont souvent écrits à un être cher avec le nom de la femme aimée comme le fait Aragon dans « les yeux d’Elsa» et sous forme de tutoiement, ce qui le rapproche de la personne concernée. Tout d’abord, il peut être lié à