La poesie engagee aux xixe-xxe siecles.
Objet d’étude : 1. la poésie ; 2. l’argumentation.
TEXTE 1 : « Souvenir de la nuit du 4 » de Victor Hugo (1802-1885).
Textes complémentaires : satire / lyrisme.
1. RAPPEL : QUELQUES DEFINITIONS.
1.1. Le lyrisme.
L’on qualifie de lyrique une poésie qui traduit la force du sentiment qui habite l’auteur. Autrement dit, l’on dira qu’un poème est lyrique lorsqu’il exprime les sentiments personnels — ou qui sont censés tels — du poète.
L’on dit qu’un poème est élégiaque lorsqu’il exprime la mélancolie de l’écrivain. En grec, élégos désigne un chant de deuil : l’on voit que cet adjectif peut être appliqué aux trois textes des Contemplations.
1.2. Satire et polémique.
Les discours polémique et satirique font subir au contre-discours attaqué des traitements différents :
• le polémiste reconnaît l’existence de deux opinions, la sienne et celle de l’adversaire, et les discute en parallèle afin de réfuter le discours adverse.
• le satiriste adopte le discours de l’autre mais en le caricaturant de façon à le disqualifier. La satire procède par distorsion. Voir les poèmes de Hugo extraits des Châtiments.
Bien que ces deux catégories soient perméables, chacune est centrée sur une stratégie propre :
• la polémique construit un double discours hiérarchisé
• la satire tend à l’ennemi le miroir déformant de l’exagération comique.
Parmi ces deux types de discours, seule la satire recourt au comique.
REMARQUE 1 : assez souvent, le terme polémique est utilisé dans un sens plus large que celui indiqué ci-dessus. Si l’on se réfère à l’étymologie, le texte polémique est d’abord un texte de combat, au même titre que le texte satirique, même s’il est vrai que le contenu argumentatif du texte satirique est bien moindre que celui du texte polémique, voire nul… Le texte satirique se moque et ridiculise, le texte polémique défend, avec virulence, des idées.
REMARQUE 2 : les deux catégories ne sont évidemment pas