Les guèpes
Aristophane
Les Guêpes est une comédie grecque écrite par Aristophane en 422 avant J.C. dans le cadre des Lénéennes. Les Lénéennes étaient des jours de fêtes qui avaient lieu à Athènes en l’honneur de Dyonisos. Pendant ces journées, des représentations dramatiques avaient lieu et des prix étaient attribués pour récompenser les meilleures d’entre elles. Les conditions mêmes du concours et la place obtenue par Les Guêpes demeurent incertaines. Les documents anciens laissent croire que la pièce a obtenu le premier rang mais qu’elle a été présentée sous le nom de Philonidès. Le même Philonidès aurait obtenu le second rang avec une comédie appelé le Proagon. La seule chose qui est sur, c’est qu’elle a donc obtenu la première ou la seconde place.
En 422, Aristophane a une trentaine d’année et il n’est plus à ses débuts dans le théâtre puisque depuis 427 il a déjà écrit huit pièces : Les Détaliens (427), le Centaure (426), les Babyloniens (426), les Acharniens (425), les Paysans (424), les Cavaliers (424), les Cargos (423) et les Nuées (423). Cependant, la majorité des pièces d’Aristophane ne nous sont pas parvenues, ou par fragments.
En 422, Aristophane n’en est donc pas à ces débuts dans l’art de la satire et cela explique sans doute le succès des Guêpes et la notoriété grandissante du poète comique.
Pour bien comprendre la portée de la pièce, il convient d’abord de la replacer dans son contexte. En effet, Cléon, l’homme politique influent de l’époque, a fait passer une loi portant le salaire des dicastes (sorte de magistrat) de 2 à 3 oboles par jour.
Cette réforme, considérée comme purement démagogique par les détracteurs de Cléon, est le socle sur lequel repose toute la pièce d’Aristophane. Ainsi, Cléon n’est pas critiqué directement dans cette pièce mais à travers les réformes qu’il a mises en place. Aristophane s’attache donc à montrer le caractère néfaste que peut avoir une telle réforme sur la population athénienne.
Ainsi, au travers des